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L’impact de l’homme

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Cet article a été réécrit, je vous invite donc à lire la version la plus récente.

Cette page est conservé dans une optique d’archivage.

Vendredi, le CNRS présentait le début d’un film sur les rats qui envahissent toutes les îles et leur impact sur la biodiversité de ces écosystèmes.

Cette vidéo m’a rappelé le film La Belle Verte. C’est un film philosophique sur la place de la science et de la technologie et de façon plus générale de notre société dans son ensemble. La société idéale décrite par le film est une société proche de la nature et sans hiérarchie. Si ce film est intéressant par les questions qu’il soulève, il donne de fausses réponses à mon avis. Il y a une bonne raison pour laquelle on mange de la viande (et des patates), les progrès scientifiques ont allongé l’espérance de vie de façon significative… Mais je ne parlerais pas de cela maintenant (une prochaine fois peut-être), je m’intéresserai à la fin du film quand les fils de l’héroïne se retrouve chez les aborigènes australiens et les présente comme plus « évolué » que les occidents : « ils n’ont rien abimé sur leur terre »

En effet, les aborigènes sont présentés comme vivant en symbiose avec la nature. Mais c’est un fait avéré la nature (et sur la biodiversité) a pâti de l’espèce humaine. Je vous entends déjà dire qu’on le savait déjà mais je vous parle de la diminution (plus ou moins) drastique de biodiversité lors de l’apparition d’Homo sapiens en Australie, en Eurasie et en Amérique. Ce sont essentiellement de grands animaux qui ont disparu. Il y a plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène.

Description du % de megafaune dans divers continent au cours du quaternaire (image provenant de Wikipedia sous licence Creative Commons)

La première hypothèse met l’Homme hors de cause. Ce serait dû à un rapide changement climatique qui aurait changé les milieux. Le problème est que cela n’explique les disparitions à Madagascar ou en Nouvelle-Zélande… D’ailleurs ces extinctions ne sont pas simultanées mais relativement simultané à l’arrivée de l’homme.
La deuxième hypothèse met en cause de l’Homme indirectement. Celui-ci aurait apporté des maladies avec leurs animaux domestiques. Encore une fois cette hypothèse pose problème puisque les animaux domestiques sont rare chez les amérindiens et les aborigènes.
La troisième hypothèse est directement lié aux activités humaines : les brulis pour les cultures et la chasse à l’aide d’armes (sagaie, arc, boomerang…). Les premiers détruisent les milieux et la seconde détruit directement les espèces. C’est ce qui est arrivé au Dodo.

Bref, il est fort probable que l’Homme n’ai jamais vécu en harmonie avec la nature et la modifié -plus ou moins rapidement, plus ou moins de façon importante- depuis qu’il existe. Sur ce je vous laisse réfléchir sur notre société et la place de la Science et de la technologie dans celle-ci.

Logarithme népérien

La Belle Verte, 1996
Réalisé par Coline Serreau
Avec Coline Serreau, Vincent Lindon, Marion Cotillard
Film français
Durée : 1h 39min

Comme d’habitude la bande annonce en vost (mais sous-titré en anglais puisque c’est un film français)

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