17 mai 2013 Ln Arnal 6Comment
Temps de lecture estimé : 3 minutes

Continuons notre exploration de la représentation des handicaps mentaux avec le magnifique et très émouvant My Name is Khan un film indien prévu pour une exportation vers les Etats-Unis. Il met en scène une des plus grande star de bollywood Shahrukh Khan dans le rôle de Rivzan Khan, un adulte souffrant du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme.

My name Is Khan

Il n’existe pas un autisme unique, mais on parle de troubles du spectre autistique ou de troubles envahissants de développement. Il s’agit de syndromes dont les origines biologique ne sont pas unique et pas complètements connus. Les symptômes de ces syndromes se regroupent dans la triade autistique définie par Lorna Wing. La personne doit présenter des :

  • Troubles qualitatifs de la communication verbale et non-verbale,
  • Altérations qualitatives des interactions sociales,
  • Comportements présentant des activités et des centres d’intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs.

Selon la répartition de ces symptômes et le moment de leur apparition dans le développement de la personne, on parlera de :

  • autisme (autisme infantile et autisme atypique ),
  • syndrome de Rett (maladie génétique),
  • trouble désintégratif de l’enfance,
  • syndrome d’Asperger et autisme de haut niveau (la différenciation des deux est discuté par les chercheurs),
  • trouble envahissant du développement non spécifié.

Selon les personnes, les symptômes seront plus ou moins développé. Ainsi certains autistes ne parlent pas du tout tandis que d’autre quasiment normalement.
Dans le cas du syndrome d’Asperger, la personne ne souffre ni de problème de langage ni de retard mental. Les symptômes les plus fréquents sont des mouvements répétitifs, des centres d’intérêt spécieux (peu nombreux et envahissant), une difficulté à regarder dans les yeux et une hypersensibilité au bruit et au touché. Dans les cas légers, il est parfois difficile à diagnostiquer le trouble. C’est le cas dans le film, le héros n’est diagnostiquer qu’une fois adulte et en Amérique mais ça peut-être également le cas en France.

Les causes de ces troubles sont variés et mal connus. On parle alors plutôt de facteurs de risques car ce ne sont pas des causes spécifiques. Il s’agit de facteurs génétiques puisqu’une famille ayant déjà un de ces membres atteint à plus de risque d’avoir un autre membre atteint. Au sein d’une fratrie, ce risque est de 15 à 30 fois supérieur à la normale. Néanmoins, deux frères jumeaux homozygotes (donc ayant le même génome) ne sont pas forcement tous les deux affectés. Il existe également des facteurs prénatals et périnatals comme l’âge des parents, un diabète gestationnel. Par contre, il n’y a aucun risque lié à la vaccination.
De ces causes découlent des anomalies lors de la maturation de différentes zones du cerveau. Mais le lien exacte entre ces modifications et les comportements observé est peu connu, de même que les processus cellulaires et moléculaires à l’origine de ces modifications.

Autismbrain
Les structures du cerveau impliqués dans l’autisme

Il n’existe pas de guérison possible de l’autisme mais des programmes atténuent les symptômes de l’autisme. Ils permettent ainsi aux autistes d’entrer en communication avec les autres, de limiter les réactions violente et d’augmenter leur autonomie. Ces différents techniques reposent sur différentes théories autour de l’autisme. Elles demandent une évaluation au préalable de la personne pour s’adapter au mieux aux besoins de celle-ci. Si l’efficacité des interventions éducatives est prouvé scientifiquement, certains autistes (principalement de haut niveau ou ayant un syndrome d’Asperger) les dénoncent comme étant maltraitante ou non éthiques. Ils réclament de ne pas être vu comme malade nécessitant d’être guéri. Ils demandent également à que la société s’adapte plus aux personnes différentes plutôt que de demander à ces personnes de s’adapter.

Pour revenir au film, il se veut réaliste de l’aveu du réalisateur mais je le verrais plus comme une fable. Certes les personnages principaux sont réalistes ainsi que leur réaction mais un certain nombre de péripéties ne le sont pas. De plus il ne faut pas oublier que l’on perçoit l’histoire par les yeux de Rizvan qui ne comprend pas les réactions et donc les actions parfois des autres. Il en reste un film très émouvant et rendant foi en l’humanité.

Logarithme népérien

Pour aller plus loin :
Les rapports de la Haute Autorité de Santé

My Name Is Khan, 2010
Réalisé par Karan Johar
Avec Shah Rukh Khan, Kajol, Christopher B. Duncan …
Film indien
Durée 2h 40min
Note perso :

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La note des lecteurs :

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La bande annonce en VOSTF

6 thoughts on “My name is Khan : Ne pas comprendre les autres

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