1 septembre 2009 Ln Arnal 2Comment
Temps de lecture estimé : 3 minutes

Pour ce premier article, je vais vous parler du dernier film que je suis allée voir : Inglourious Basterds du grand Quentin Tarantino. Dans ce film, Tarantino rend hommage aux films de guerre (un genre que j’aime beaucoup). Comme dans tous les films de Tarantino, malgré la violence, on passe un très grand moment. Je dois également avouer que le prix d’interprétation masculine à Cannes pour Waltz est largement mérité et cette prestation vaut le prix de la place de cinéma (ainsi que Brad Pitt parlant italien). Bref je n’ai qu’un conseil aller le voir (en vo de préférence)… et lisez la suite de cet article après car il repose sur un nœud important de l’intrigue.

bobine photo de Guillaume Brialon (droit creative commons) trouvée sur flickR
bobine photo de Guillaume Brialon (droit Creative commons ) trouvée sur flickR

Bon maintenant que vous avez vu le film, entrons dans le vif du sujet : les pellicules. Non pas celles dans vos cheveux mais bien celles du cinéma et de vos appareils photos (c’est le même principe de base). La pellicule est un ruban de plastique sur lequel est posée une gélatine qui comporte des cristaux de bromure d’argent. Les photons (les petites particules de lumière) arrivent sur la pellicule durant l’exposition et excitent les cristaux qui libèrent un électron. Cet électron s’accroche à un ion Ag+ (on dit que l’ion est réduit). Cette réaction produit un atome d’argent qui sort du cristal. La gélatine permet de séparer les cristaux et d’éviter des réactions en chaines (la photo serait alors toujours comme si elle était surexposée).
Pour obtenir des photographies couleurs, plusieurs couches sont superposées et chacune ne retient que le rouge, le bleu et le vert. Les couleurs sont alors soit imprimé en négatif (les couleurs sont « inversées ») soit en positif (les couleurs sont telles qu’on les voit).
Pour obtenir le mouvement, lors de la projection, on se base sur la persistance rétinienne : on ne voit pas en continu mais les images restent 1/24e de seconde sur la rétine. D’où le fait de montrer uniquement 24 images en une seconde pour rendre l’impression de mouvement, le cerveau fait le reste.
Dans tous les cas, les pellicules sont développées et fixées. Cette étape les rendent moins sensible à la lumière (vous pouvez regarder vos négatifs sans les détruire instantanément ce qui n’est pas le cas des pellicules). Dans le cas des photos, le développement vous donne des photographies papiers (pour les pellicules dont les couleurs sont en négatif) ou des diapositives (pour les pellicules dont les couleurs sont en positif). Pour les films, ils sont copiés sur une autre pellicule composée d’un support et d’une émulsion. Dans un premier temps, le support de ces pellicules était en nitrate de cellulose, composé hautement inflammable. C’est cette propriété qui est utilisé dans le film. Un autre inconvénient de ce support était qu’il se dégradait dès sa fabrication (ce qui limitait la durée de vie des pellicules). Après 1951, on a utilisé des supports en acétate de cellulose nettement moins inflammable et plus résistant au vieillissement. A l’heure actuelle, les supports sont en estar. L’image est « imprimée » dans la gélatine par des colorants selon différentes techniques (la plus connue est le technicolor).
Sur cette pellicule, le son est codé de façon optique sur le côté. C’est une cellule photosensible qui transforme l’intensité de lumière qu’elle reçoit en impulsion électrique, elle-même traduit en son. Parfois le son est codé sous forme magnétique comme pour une cassette ou sur un CD-Rom.

Il faut reconnaitre que la pellicule est un objet en voie de disparition, remplacer peu à peu par le numérique, tout d’abord dans la photographie et bientôt (peut-être) au cinéma. Je trouve cela un peu dommage car un des avantages du cinéma sur un visionnage DVD est le côté imparfait de la pellicule. En tout cas, Inglourious Basterds présente bien le fonctionnement du cinéma dans les années 1940, que ce soit pour le montage (aux ciseaux et au scotch) que pour la projection (avec un film sur plusieurs pellicules et l’utilisation de 2 projecteurs). Et puis ça reste un Tarantino.

Logarithme népérien

Inglourious Basterds (2008)
Réalisé par Quentin Tarantino
Avec Brad Pitt, Mélanie Laurent, Christoph Waltz…
Film allemand, américain.
Durée 2h 33min.
Interdit aux moins de 12 ans

Note personelle

Méga cool
Méga cool

ultra méga cool

Et voici la bande annonce en vostf (elle contient de grands moments de ce film)

2 thoughts on “La chimie du cinéma

  1. Bonjour je vous remercie d’avoir publié cet article. Je suis chimiste, et j’aime beaucoup le cinéma. Je recherche effectivement des articles traitant de la relation entre cinéma et chimie, et le votre aborde ce que la chimie a apporté au cinéma. Si vous avez d’autres références sur ce que le cinéma a apporté à la chimie, je serai intéressé. Bien cordialement.

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