La semaine prochaine (les 25 et 26 mars), le conseil européen va décider de la stratégie économique de l’Europe. Il va en découler les orientations scientifiques de la recherche publique. Et oui, le monde de la recherche scientifique n’est pas dénué de contraintes. Bien sûr, il y a les contraintes lié à la recherche scientifique elle-même (norme dans la rédaction et évaluation par les paires), il y a également des contraintes politiques et économiques. Le film animé Steamboy présente justement ces contraintes et les dérives qu’elles peuvent entraîner.
L’histoire se passe dans l’Angleterre victorienne de 1851 et plus exactement autour de la première exposition universelle au Crystal Palace. Enfin plus exactement dans une uchronie (ou un passé alternatif). En effet des machines à vapeur n’ayant jamais existé peuplent ce film. Le jeune Ray Steam, fils et petit-fils de chercheurs, se retrouve au milieu de scientifiques aux allégeances diverses.
Il y a tout d’abord le père et le grand-père de Ray qui font financer leurs recherches par une fondation américaine. Mais cette fondation se spécialise dans la création et la vente d’armes. Le grand-père décide alors de quitter la fondation et de l’empêcher d’utiliser son travail. Le père, lui, reste fidèle à la fondation dans le seul but de continuer ses recherches, occultant les véritables motivations de la fondation.
Ray rencontrera également le chercheur Stevenson. Rival du père de Ray, il travaille pour le gouvernement britannique. En bon patriote, il lui fournit également des armes. Il pense œuvrer pour le bien des hommes en permettant à son pays de se défendre. Quant à son assistant, il montre une grande avidité. Il ne voit que son propre intérêt et son profit n’hésitant pas à retourner sa veste.
Ray, pour sa part, imagine la science et la technologie qui en découle comme une aide pour l’humanité, pour que les hommes vivent mieux. Et s’il se laisse éblouir par le progrès sous toutes ses formes, il se reprend quand il comprend la dangerosité des nouvelles armes.
Le monde étant ce qu’il est, la recherche scientifique est forcement soumise à des contraintes économiques. Elle coûte de l’argent (le matériel, les salaires…) et donc elle doit trouver des financements. Il y a bien sûr les financements privés par des entreprises espérant commercialisés les résultats à plus ou moins court termes mais il y a aussi les Etats qui veulent démontrer une certaine puissance mais aussi développer de nouvelles techniques améliorant la vie de ses citoyens ou pour ce défendre. Dans cette optique, des pans entiers de la recherche sont développé à tout pris pour ne pas se laisser distancer et avoir à payer pour utiliser des techniques brevetées ou pire être sous la menace d’une arme puissante. La question du financement de la recherche est très importante car de la réponse découlera le monde à venir (enfin en partie).
Logarithme népérien
Steamboy (suchīmubōi), 2004
Réalisé par Katsuhiro Ôtomo
Avec Kiyoshi Kodama, Manami Konishi, David S. Lee…
Film d’animation japonais
Durée 2h06
Note perso :
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La note des lecteurs :
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Et voici la bande annonce en version française (pour une fois)
One thought on “Steamboy : A qui profite le crime… euh la Science?”