20 mars 2015 Ln Arnal 0Comment
Temps de lecture estimé : 5 minutes

En cette semaine du Cerveau 2015 (du 16 au 22 mars), j’ai envie de vous parler de cet organe. J’avais également très envie de faire une série d’articles autour de cette thématique. Dans cette optique, j’ai créé une catégorie sur les mystères du cerveau qui regroupe déjà plusieurs articles. En plus, j’ai programmé de publier un article par mois autour de ce thème. Je commence aujourd’hui et il me semblait important de commencer par présenter cet organe qui fait rêver, en particulier sur ces capacités. Il a d’ailleurs fait rêver Luc Besson autour du mythe selon lequel on utiliserait 10% de notre cerveau dans son dernier film Lucy. Utilisons-nous seulement 10% de notre cerveau ? Comment fonctionne-t-il ? De quoi est-il composé ?

Anatomie du cerveau

L’humain est l’animal possédant le cerveau le plus gros par rapport à son corps. Notre cerveau dépense 20% de notre énergie au repos. La partie la plus grande est le cortex qui est séparé en deux hémisphères, eux-mêmes divisés en quatre lobes (frontal, pariétal, temporal, occipital). Le cortex est très fin et très replié ce qui lui permet d’avoir une surface de 0.24m². Mais le cerveau n’est pas composé uniquement de ce cortex. Entouré par le cortex se trouve le diencéphale qui comporte le thalamus, l’hypothalamus, l’épithalamus et le sous-thalamus. Ces zones s’occupent de fonctions de bases comme la faim, la soif, le sommeil, la peur… Sous l’encéphale, il y a le cervelet qui s’occupe de l’équilibre et de la coordination des mouvements. Il y a également le tronc cérébral qui relie l’encéphale et le cervelet avec la moelle épinière.

Brain diagram fr

Comme tout notre système nerveux, notre cerveau est composé de deux types de cellules, les neurones et les cellules gliales. Chaque type représente environ 50% des cellules du cerveau. Les neurones sont des cellules qui s’excitent et transforment cette excitation en message nerveux sous la forme de courant électrique (dans le sens d’un mouvement d’électrons). Elles peuvent transférer cette excitation en message chimique vers d’autres cellules à travers des synapses. Les cellules gliales ont un rôle de support en apportant les nutriments et l’oxygène aux autres cellules, combattent les pathogènes. Récemment l’implication des cellules gliales dans le traitement de l’information nerveuse en modulant la neurotransmission, même si les mécanismes exactes restent inconnus.

Le cerveau est un organe très protégé. Il se trouve dans le crâne protégé par des os épais et il baigne dans le liquide céphalorachidien. Ces deux protections le protègent des chocs. Il y a une barrière hémato-encéphalique qui filtre le passage de molécules entre le sang et le cerveau. Cela permet de protéger le cerveau des toxines. Malgré ces protections le cerveau reste un organe très fragile et des troubles peuvent avoir des effets important sur notre vie.

Les aires cérébrales

Pendant longtemps, l’étude du fonctionnement du cerveau a été limitée au cas pathologiques et en particuliers aux cas de personnes accidentés perdant une partie de leur cerveau. Les médecins se sont alors rendu compte que des lésions cérébrales dans des zones similaires du cerveau, entrainaient des troubles similaires. Il en a découlé une partition du cortex en différentes aires chacune associée à une fonction, comme l’aire de Broca au langage. Cette vision du cerveau mena à la phrénologie, discipline pseudoscientifique où on pensait que ces aires cérébrales pouvaient être plus ou moins développées entrainant des bosses sur le crâne et que l’étude de ces bosses pouvait en corrélation indiqué des prédispositions à certains comportements. Si la phrénologie et ses dérives eugéniques ont vite montré leurs limites scientifiquement, la répartition en zone des activités cérébrales a perduré. Si ces aires existent bien, elles ne fonctionnent jamais totalement indépendamment les unes des autres.

Cortex sensorimoteur1

Réseaux neuronaux

L’arrivée de l’IRM fonctionnelle et de la possibilité d’observé l’activité cérébrale (afflue sanguin synonyme d’activité neuronale) en temps réel a permis de faire de grandes avancées dans les connaissances de notre cerveau. Cela a mis en avant l’activation de différentes zones pour accomplir une tâche et non l’activation d’une seule aire bien définie comme cru précédemment. Il a été également été possible de montrer l’existence de réseaux neuronaux permettant à ces différentes zones de communiqué pour effectuer la tâche demandé. Les apprentissages activent ces liaisons entre les neurones. Cela a permis d’expliquer comme des accidentés pouvaient retrouver des fonctions en créant de nouvelles connexions entre les neurones pour contourner la zone ne fonctionnant plus. Cela montre la grande plasticité du cerveau. Malgré tout, les capacités de notre cerveau ne sont pas infinies. Si certes personnes démontrent des compétences importante dans un domaine (très bonne mémoire, abstraction…) cela se fait au détriment d’autres capacités. Ainsi des autistes dit de haut-niveau présentant des capacités hors-normes les perdent s’ils acquièrent de meilleurs compétences sociales (meilleures compréhension des émotions des autres, meilleures adaptabilités aux changements…)

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Pour revenir au film, j’ai été très déçue. Certes je m’attendais pas à un film intellectuel et scientifiquement valide mais le scénario m’a paru sans queue ni tête. Comme à son habitude, Besson nous propose de très belles scènes d’actions (seul point positif du film). Par contre, le personnage de Morgan Freeman qui est sensé donné un sens « scientifique »/ « philosophique » au film, ne sort que des phrases incompréhensibles enrobé d’un dialecte qui se veut scientifique. Mais pire, le personnage de Lucy dit tout ressentir depuis sa naissance mais elle est insensible à la douleur sans parler des énormes raccourcis scénaristique autour des policiers français. Bref j’ai vraiment eu du mal à tenir tout le film (mais je n’aime pas critiquer une œuvre que je n’ai pas vue en entier). Les problèmes scénaristique sont tel que je ne recommanderais pas pour une soirée de détente totale ne nécessitant aucune réflexion.

Pour aller plus loin :
Un article sur le mythe des 10% de l’utilisation du cerveau et le film Lucy
Un site pour découvrir le cerveau humain

Note perso

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La note des lecteurs :
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Attention ce film contient des scènes assez violentes pouvant heurtées.

 

Lucy, 2014
Réalisé par Luc Besson
Avec Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Choi Min-sik …
Nationalité française
Durée 1h29

 

La bande annonce en VOSTF

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