14 décembre 2009 Ln Arnal 5Comment
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Cet article a été réécrit, je vous invite donc à lire la version la plus récente.

Cette page est conservé dans une optique d’archivage.

Aujourd’hui nous commençons l’exploration des maladies pouvant expliquer le mythe des vampires (parce qu’il n’y en pas qu’une). Pour cela je vais me pencher sur un film de vampires largement apprécié par la gente féminine. Non ce n’est pas Twilight (j’en ai déjà parlé) mais Entretien avec un vampire. En même temps il suffit de voir le casting masculin pour comprendre : Brad Pitt, Tom Cruise et Antonio Banderas… Tout est dit. Il faut également reconnaitre que l’histoire d’Anne Rice est plutôt bonne. Ah je ne me lasserais pas des jérémiades de Louis -contrairement à d’autre (Lestat). Bref un film de vampire qui est plus psychologique que d’horreur pur (il est quand même interdit aux moins de 12 ans avec raison car certaines scènes sont choquantes).

entretien avec un vampire  © D.R.
entretien avec un vampire © D.R.

Pour en revenir aux causes médicales des légendes de vampires, je parlerai ici des porphyries et en particuliers des porphyries érythropoïétiques. Ces maladies sont des maladies génétiques qui entrainent une accumulation de molécules précurseur de l’hème. L’hème est la partie non-protéique de l’hémoglobine. Cette partie est celle qui s’attache au fer qui transporte l’oxygène en s’oxydant (en gros l’atome de fer rouille). 4 molécules d’hèmes se combinent avec 4 protéines dites globules pour former l’hémoglobine. L’hème est fabriqué par l’organisme à partir de plusieurs molécules l’une venant du cycle de Krebs qui transforme le sucre en énergie (succinyl-CoA) et l’autre est un acide aminé (glycine). Ces deux molécules sont transformées par une série de protéines en hèmes. Toutes les protéines sont codées par des gènes et une mutation peut rendre l’une d’elles inefficace et donc, dans le cas présent, la formation d’hème. Les molécules précurseur de l’hème s’accumulent alors dans l’organisme entrainant divers symptômes. Parmi eux, il y a des cas de destruction de l’épiderme (la peau) lors d’exposition au soleil obligeant les malades à éviter la lumière du jour, une coloration rougeâtre des dents et des ongles (les molécules sont des pigments violet-rouge), une nécrose de la gencive faisant anormalement ressortir les dents, une croissance rapide des cheveux… Bref de quoi rappeler les descriptions légendaires des vampires. D’ailleurs le biochimiste David Dolphin a émis l’hypothèse en 1985 d’un lien entre ces maladies et les mythes de loup-garou et de vampire (ces deux espèces sont en fait très proche, je reviendrais dessus).

Néanmoins les porphyries ne sont pas les seules maladies ayant des symptômes rappelant les caractéristiques des vampires, nous avons déjà vu la rage et nous en verrons d’autres plus tard. Cela démontre que bon nombre de superstitions reposent souvent sur une méconnaissance du monde qui nous entoure. Mais, personnellement je ne suis pas prête de me lasser des films de vampires. Au fait, pourquoi je parle de ça aujourd’hui? Et bien la minute de la connaissance de ça m’intéresse d’aujourd’hui vous en parles également.

Logarithme népérien

Entretien avec un vampire (Interview with the Vampire), 1994
Réalisé par Neil Jordan
Avec Tom Cruise, Brad Pitt, Stephen Rea…
Film américain
Durée 2h03min
Interdit aux moins de 12 ans

Note personnelle

Ultra méga cool
Ultra méga cool

Et voici la bande annonce en vostf

5 thoughts on “Oh Louis, Louis (Lestat)

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