Cette semaine est sorti sur nos écrans, X-men : le commencement, cinquième épisode de la saga X-men. Mais je vais m’intéresser au premier film de cette saga. Celui-ci commence par un monologue sur la mutation et l’évolution. Je vous les ai retranscrit ci-dessus :
« La mutation : c’est la clé de notre évolution. C’est elle qui nous a menés de l’état de simple cellule à l’espèce dominante de notre planète. Le processus est long et remonte à la nuit des temps. Mais tous les 2 à 3 milles ans, l’évolution fait un bon en avant. » (X-men, traduction française)
Le sujet principal des comics puis de ses adaptations est le rejet d’une minorité par la société et comment le vivent les membres de cette société, en particulier à adolescence. La « mutation » n’est alors qu’un prétexte pour exploiter ce sujet. Mais revenons à la vérité scientifique sur la mutation et son rôle dans l’évolution.
Une mutation est une modification d’une molécule d’ADN ce qui modifie plus ou moins le plan/mode d’emploi de notre organisme (ou de tout organisme vivant). Cette modification peut avoir plusieurs effets soit ça ne change rien soit c’est négatif pour l’organisme (quelque chose marche moins bien ou ça conduit à la mort de l’individu) soit c’est positif (l’individu se reproduit mieux ou vit plus longtemps). La mutation est à la base de l’évolution car c’est elle qui apporte de la variabilité que la sélection naturelle peut sélectionner, la migration propager et la dérive génétique … dériver (la dérive est dû à un phénomène de tirage aléatoire des variation d’un gène lors de la reproduction). Pour les organismes pluricellulaires, seules les mutations touchant les cellules impliquées dans la reproduction ont une importance d’un point de vu évolutif. En effet, l’évolution fonctionne sur les différences de générations en générations. Donc si la mutation n’est pas transmise, les mécanismes de l’évolution ne pourront pas agir sur elle pour l’éliminer ou la favoriser.
Les mutations arrivent au hasard mais deux théories se sont affrontées avant de tomber sur un consensus. La première explique que les mutations ont lieux tout le temps entrainant une évolution lente et progressive des espèces. L’autre, reposant sur paléontologique, explique que les espèces sont stable puis à un moment (changement rapide de l’environnement) les mutations s’accumulent rapidement permettant une évolution rapide de l’espèce. A l’heure actuelle, les scientifiques pensent que les mutations apparaissent au hasard, sont peu sélectionner la plupart du temps mais lors de grand changement de l’environnement les mutations peuvent être sélectionnée beaucoup plus « rapidement » à l’échelle paléontologique (ça dépend de leurs effets).
Pour en revenir à X-men, le problème « scientifique » est qu’une seule mutation ne peut engendrer de tel pouvoir sans parler de leur diversité mais on ne regarde pas X-men (ou même tout autre film) pour son réalisme scientifique. Laissons aux conteurs (scénaristes, réalisateurs…) la liberté de raconter des histoires en dehors du carcan de la réalité.
Reste une bonne saga (surtout les 2 premiers opus) qui pose la question de la différence dans nos société et peut-être aussi aux humains augmentés (j’y reviendrais sûrement).
Pour aller plus loin sur la question de l’évolution et la saga X-men, je vous propose de voir le dernier épisode de la série Science & Fiction de UniverscienceTV ainsi que la Une de Knowtex.
Logarithme népérien
X-men, 2000
Réalisé par Bryan Singer
Avec Hugh Jackman, Ian McKellen, Patrick Stewart
Film américain
Durée 1h40
Note perso :
Et la bande annonce du premier (en vo non sous-titrée)
Très interessant comme article. Je suis moi-même fan de la saga ciné des X-men ; et j’attend impatiemment d’aller voir le nouveau ce WE.
« Pour les organismes pluricellulaires, seules les mutations touchant les cellules impliquées dans la reproduction ont une importance d’un point de vu évolutif. »
=> C’est une simplification largement acceptable, mais pas tout à fait juste, à mon avis. Les mutations de cellules non-gamètes entrainant une diminution de l’espérance de vie (typiquement : les cancers) participent aussi indirectement à l’évolution. En diminuant la longévités de ses individus, leur reproduction s’en voit aussi diminuer, empêchant l’ensemble des individus de profiter de ces génomes.
Il est évident qu’une seule mutation à l’échelle d’un individu unique ne peut produire un tel résultat. Cela dit, on peut s’amuser à imaginer une accumulation mutations recessives sur des générations, qui aboutissent à l’activation (domination génétique) d’un tel résultat. 🙂
La mutation de cellules non-gamète (ou somatique) peut entrainer des modifications de la durée de vie et/ou de reproduction (un cancer des ovaires peut nécessiter une ablation de ces derniers et permettre à la patiente de vivre ensuite en pleine santé). En cela, ça aura une importance évolutive puisque ça peut diminuer le nombre de descendant de l’individu. Cette importance est corrélée à la taille de la population et si la mutation est liée à une autre -transmise, peut-être plus ancienne. Dans le premier cas, la chance pour que l’individu soit le seul porteur de version d’un gène (allèle) est plus importante que dans une grande population. Dans le deuxième cas, l’autre mutation sera contre-sélectionnée de façon indirecte.
Quand aux mutations aux origines des X-men, j’avais lu un article qui détaillé les adaptations nécessaires pour quelques personnages. Pour cyclope par exemple, outre le fait d’avoir des cellule émettant son rayon énergétique mais également être capable de supporter ce rayonnement sans quoi sa tête exploserai d’elle-même. Maintenant si un humain avait le gène de la salamandre permettant de se régénérer, on devrait pas être loin de Wolverine. Quant aux pouvoirs télépathiques du Professeur X, certain l’envisage en connectant le cerveau humain directement au net…
PS : petite erreur, il s’agit d’une vidéo en VO. « VOST non sous-titrée » signifie « version originale sous-titrée non sous-titrée »… 😀
Merci de signaler l’erreur, je corrige de suite.
@Logarithme neperien
J’ai eu du mal à comprendre ton premier paragraphe, mais sauf erreur de ma part, je pense qu’on est d’accord. 🙂
Quand à l’aspect scientifique de la mutation de chaque Xmen, c’est un débat amusant, mais à mener au second degré. Pour moi, il y a deux types de mutants :
– Ceux dont la mutation peut effectivement provenir d’un changement du code génétique. Pour moi, elle se manifeste presque exclusivement par une modification physiologique : régénération de Wolverine, aspect du Crapaud, force de Dents-de-Sabre, ailes de Angel, capacité métamorphe de Mystique (à l’extrème limite)…
– Ceux dont la mutation mènerait à un développement de pouvoirs para-psychiques (Xavier, Jean Grey, Malicia, contrôle des éléments tels que Magnéto, Iceberg, Pyro, Tornade…) où à l’ajout d’une capacité qui ne serait explicable que par un élément technologique (Cyclope, Diablo…).
Dans le même genre, j’avais lu un article sur la science dans Starwars. Quel serait l’énergie nécessaire à un Jedi pour user de la Force ? Comment pourrait fonctionner un sabre-laser ? Combien couterait l’étoile noire ? …
PS : ton mécanisme de citation (quote) fait buguer les caractères accentués.
J’avoue mon premier paragraphe est un peu complexe. Ce qu’il faut en retenir est surtout l’idée que ce qui est important en évolution, c’est le nombre de descendant qu’on laisse par rapport à autres.
Tout à fait d’accord pour le débat au second degré les mutation des X-men. Le problème des mutations para-psychiques est une capacité dont on ne voit pas la base biologique qui l’expliquerait.
PS: pour le mécanisme de citation, ça provient doit venir d’une non-prise en charge des caractères accentués. Je vais voir si je peux arranger ça mais je suis pas sûre.