Au début de la semaine, El Jj l’auteur de Les maths font leur cinéma a sortie une vidéo dédiée à une des épreuves/un des jeux présenté dans la série Squid Game. Il cherche à calculer la probabilité d’y survivre. Au delà de l’exercice sympathique, c’est surtout sa conclusion qui m’a interpellé. Il explique alors qu’il a tâtonné pour trouver comment aborder le problème, quel calcul faire… et de la joie quand on trouve le bon calcul simple ou élégant.
Si El Jj le présente comme un élément que toute personne qui fait des maths ressent de l’écolier·ère face à son problème posé par saon professeur
lui a posé à l’universitaire qui cherche a démontré un nouveau théorème. Mais au final, ce n’est pas genre de sentiments n’est pas propre aux mathématiques mais se retrouve dans les sciences expérimentales (et un peu différemment dans les autres sciences).Mais surtout, je me suis rendue compte que je n’arrivais pas à trouver d’exemple de représentation de ce sentiment dans la fiction. Les deux cas, les plus fréquents sont soit une résolution immédiate du problème grâce aux compétences scientifiques du personnage soit il y a eu des échec pour mieux mettre en avant la résolution mais qui rentre dans des enjeux plus important.
C’est particulièrement le cas des fictions mettant en scène des jeunes filles passionnées de science comme Casse-noisette et les 4 royaumes, les live-actions La Belle et la Bête et Dumbo… Les jeunes filles sont souvent présentées comme intéressées et douées pour les sciences souvent sous le prisme de l’ingénierie qui permet à peu de frais de montrer. Leurs connaissances reviendront (avec de la chance) pour le dénouement ou résoudre un problème. Dans le cas de Casse-noisette et les 4 royaumes, la scène d’introduction montre l’héroïne avoir monté un mécanisme complexe pour capturer une sourie. Si elle est contente que ça marche, on a l’impression que c’est une réussite du premier coup, car la Science dit que ça doit marché. Or ce genre de mécanisme complexe demande beaucoup de réflexion et de planification sans parler de nombreux essaies pour qu’il soit parfaitement réglé. Du coup, on ne sent que peu la joie de la résolution d’un problème (et absolument pas le tâtonnement pour arriver à ce résultat) :
Et quand on montre des échecs, les enjeux de la réussite vont au-delà de la simple résolution d’un problème. Du coup, même si on voit de la joie soit c’est autant liée à la résolution du problème purement scientifique/technique qu’à la résolution d’un problème plus important (comme régulièrement dans Space Force), soit elle est rapidement canalisé pour revenir à l’enjeux plus important (comme dans Les Experts, NCIS… où quand un
scientifique explique sa démarche est rappelé à l’ordre pour juste donner l’indice).Le fait de ne pas/peu représenter cette joie de la résolution simple à la suite d’un tâtonnement pour comprendre le problème relativement complexe qu’on cherche à résoudre donne une image biaisée des sciences où si l’on ne résout pas rapidement un problème ou que l’on ne connait pas beaucoup de choses, la science n’est pas pour nous. Or la science n’est pas réservée aux génies ni à celleux qui resoulèveraient rapidement les problèmes qui se présentent à elleux. Au contraire, la joie de la résolution après un tâtonnement est une sensation que l’on peut tous et toutes ressentir.
C’est d’autant plus dommage que cela pourrait donner des scènes intéressante. Reprenons l’introduction de Casse-noisette et les 4 royaumes : au lieu de voir un mécanisme complexe et long, voyons l’héroïne d’ajuster un mécanisme. En arrière plan, on peut en voir des éléments abandonnés, preuve d’essais et de tentative abandonné. Elle recule pour observer sa construction et lance sa tentative -qui est réussi. ça marche et l’héroïne exulte et put même dire que « ça marche enfin ».
On pourrait également imaginer une série de type enquête où l’on suit des scientifiques cherchent à des problèmes. A chaque fois, iels testent une première hypothèse puis une autre avant de finalement trouver la solution. Et surtout voir cette joie quand ça marche. Ce serait d’ailleurs, je pense, une bonne façon de montrer et parler des problématiques du monde de la recherche.
Au final, je me rends compte que beaucoup de mes personnages de scientifiques que j’aime incarne d’une certaine façon cette joie qu’apporte la science comme Abby Sciuto dans NCIS ou le Dr Chan Kaifang dans Space Force.
Et vous, avez-vous déjà ressenti cette joie ? L’avez-vous déjà vu dans une œuvre ? Comment la verrez-vous mise en scène ?