Ce week-end a lieu le 25e téléthon. L’occasion idéale de faire le point sur les traitements des maladies génétiques et en particulier les thérapies géniques (je ne suis d’ailleurs pas la seule). Cette thérapie est au cœur du dernier opus de la saga La planète des singes : La Planète des singes : les origines. En effet, Will Rodman cherche un traitement à la maladie d’Alzheimer. Il trouve un traitement particulièrement efficace qui favorisent la création de neurone et augmente ainsi les capacités cérébrales. Il se servira de ce traitement plus qu’expérimental sur son père. Voyons ce qu’est exactement la thérapie génique:
Le principe :
La thérapie génique repose sur l’idée de remplacer un gène responsable d’une maladie par un gène « sain » ce qui permet de rétablir le mécanisme qui ne marchait plus et rendait la personne malade. La première étape pour développer cette thérapie est de trouver le gène à l’origine de la maladie et sa forme saine/normal. Une fois qu’on connait cette séquence, il suffit de le multiplier en laboratoire (c’est une manipulation simple et courante). Il faut ensuite insérer ce gène dans les cellules du malade.
Le transport :
Hors le gène, sous forme d’ADN, seul ne peut pas pénétrer la cellule, il lui faut un véhicule appelé vecteur. Il existe différent type de vecteur mais les plus utilisés et les plus simples sont les virus. En effet, les virus sont des entités biologiques réduites au strict minimum pour se faire reproduire par des cellules vivantes qu’ils parasitent. Les virus sont composés essentiellement d’une enveloppe qui leur permet d’entrer dans les cellules et d’information génétique (ADN ou ARN) qui est répliqué par la cellule. Si l’information génétique est sous forme d’ADN, elle est simplement dupliqué par contre si elle est sous forme d’ARN, l’information doit être soit dupliqué soit rétro-transcrite en ADN (rétrovirus). Dans la thérapie génique, on utilise ces deux types de virus. On commence par les rendre inoffensif et on insère le gène « sain ». Il suffit ensuite d’injecter ce virus dans le patient pour infecter ces cellules avec le gène « sain » qu’elles copieront et utiliseront. Ce principe est expliqué par ce schéma :
Le deuxième grand type de vecteur est le vecteur non-viral. Il s’agit le plus souvent d’enveloppe lipidique (comme la membrane de la cellule) et d’autres agents permettant de ciblé les cellules à modifiée/soignée. Ce type de vecteur représente l’avantage de n’être absolument pas infectieux mais nécessite plus d’ADN.
Pour soigner quelles maladies ?
Ce principe thérapeutique est envisagé tout d’abord pour les maladies génétiques dû à un seul gène mais également dans des maladies génétiques dû à des facteurs génétiques (plusieurs gènes) et environnementaux. Il s’agit de combattre les symptômes en relançant/augmentant la production de protéines. C’est le cas dans le film, Alzheimer est combattu en relançant la multiplication des neurones. La thérapie génique est également testé pour soigner le cancer soit en rendant les cellules cancéreuses sensible à des molécules ou à relancer le programme de mort cellulaire.
Si la thérapie génique promet de réels changements pour les malades, ce ne sera jamais aussi rapide que dans le film. De plus la thérapie est ciblé sur les cellules impliquées dans la maladie, il est impossible que ces gènes introduit passe à la descendance. Sinon le film est bien fait mais la progression de l’histoire est trop linéaire et en connaissant la suite de l’histoire, le film manque de suspense.
Logarithme népérien
Pour aller plus loin sur la réalité (ou non) scientifique du film :
– par l’Agence Science Presse
– par le magasine Pour la science
Pour aller plus loin sur la thérapie génique
– sur l’Inserm
– sur Knowtex
La Planète des singes: origine (Rise of the Planet of the Apes), 2011
Réalisé par Rupert Wyatt
Avec James Franco, Freida Pinto, John Lithgow…
Film américain
Durée 1h50min
Note perso :
Et bien sûr la bande annonce en VF
2 thoughts on “La Planète des singes : les origines ou comment réparer les gènes”