Bienvenue à Gattaca dépeint un futur où nos possibilités d’embauche sont soumises à la « qualité » de notre génome. Les embryons sont sélectionnés pour être parfait génétiquement et ainsi donné des êtres ayant aucun risque (ou au moins peu) de maladie dû à leurs génome. S’il reste des enfants conçu naturellement, ils se retrouvent en bas de la société car considérer comme imparfait et ayant trop de risque de développer des pathologies. L’un d’eux rêve néanmoins de partir dans l’espace et prend l’identité d’un être génétiquement parfait devenu hémiplégique suite à un accident.
Si un tel monde n’est pas possible à l’heure actuelle, il est possible pour des parents susceptibles de transmettre une maladie génétique de sélectionner les embryons sains. Alors ce futur est-il possible ? Sommes-nous entièrement déterminer par notre génome ? C’est l’éternelle question de l’inné et de l’acquis ? Je vous invite à découvrir la réponse qu’en fait Pierre-Henri Gouyon lors d’une conférence treize minutes :
L’inné, l’acquis… et le reste – Pierre-Henri Gouyon from treize minutes on Vimeo.
Si on peut voir le génome peut être vu comme le plan et le mode d’emploi d’un être vivant, l’expression de certain gène dépend de facteurs environnementaux. Ainsi deux vrais jumeaux qui sont identiques génétiquement, n’auront pas un cerveau identique ni les même empreintes digitales… Bref tout n’est pas génétique.
Mais alors comment l’environnement agit sur le génome ? C’est le champ d’étude de l’épigénétique. Il faut savoir que chacune de nos cellules (0.02mm) possède une copie intégrale de notre génome soit des molécules d’ADN d’une longueur totale de plus de 2m (si vous voulez en savoir plus sur l’ADN, notre génome et sa réplication, je vous invite à découvrir cette animation très simple). Pour que cela tienne, la molécule est repliée sur le même de très nombreuses fois, un peu comme un brin de laine que entortille. L’ADN est également enroulé autour de molécule qu’on appelle histone donne à l’ensemble une forme de collier de perle.
Le problème est alors pour la cellule de retrouver les gènes dont elle a besoin. Elle est incapable de « lire » les gènes quand la partie de l’ADN qui les comporte est compactée. Heureusement, il existe des marqueurs qui indiquent où se trouvent les gènes important pour la cellule. Ils varient selon la fonction de la cellule mais également selon l’environnement. Et enfin, certains de ces marqueurs se transmettraient de façon héréditaire et ainsi nous serions le résultat de nos gènes et de notre environnement mais également de l’environnement de nos ancêtres. L’épigénétique est un nouveau champ d’étude porteur d’espoir dans la compréhension de certaines maladies ayant en partie une base génétique tel que le cancer ou l’obésité.
Pour en revenir au film Bienvenue à Gattaca, il s’agit plus d’un thriller que d’une réflexion très poussée sur l’eugénisme et/ou l’amélioration génétique. L’espace limité du film limite forcement la réflexion et on se retrouve sur une opposition entre le système et le héros exclus. L’histoire reste simple et linéaire mais elle est prenante et on passe un bon moment. Ce film est à mettre en échos ou en parallèle avec Time Out du même réalisateur. Je reviendrais sur ce film dans un autre article.
Logarithme népérien.
P
. : Il est intéressant de noté que le nom Gattaca s’écrit qu’avec des A, T, C, G lettres qui servent d’abréviation au quatre bases présente dans l’ADN.Pour aller plus loin :
L’épigénétique sur le site de l’Inserm
Site dédié à l’épigénétique
Introduction à l’épigénétique (Attention ce lien nécessite des connaissances en biologie et en particulier en génétique)
Bienvenue à Gattaca (Gattaca), 1997
Réalisé par Andrew Niccol
Avec Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law…
Film américain
Durée 1h46
Note perso :
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La note des lecteurs :
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Bande annonce en VO
2 thoughts on “Bienvenue à Gattaca : La somme de l’inné et de l’acquis, voir plus”