16 février 2012 Ln Arnal 0Comment
Temps de lecture estimé : 3 minutes

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un de mes films préférés de mon adolescence (rassurer vous je l’aime toujours) 7 ans au Tibet de Jean-Jacques Annaud. Ce film présente l’histoire vraie (enfin plus ou moins romancée) d’Heinrich Harrer une alpiniste autrichien qui a passé 7 ans (de 19944 à 1951) au Tibet. Il y a rencontré, en particulier, le Dalaï-lama et a quitté le Tibet à l’invasion chinoise. Il a ensuite narré son épopée dans un livre Sieben Jahre in Tibet: Mein Leben am Hofe des Dalai Lama (1952) traduit en français sous le titre Sept ans d’aventure au Tibet (en 1954). Ce livre a permis (en commençant par moi-même) à beaucoup d’occidentaux de découvrir la culture tibétaine. En effet une grande partie du livre, tout en relatant les péripéties de l’auteur, décrit la vie et la culture du Tibet dans les années 1940. C’est d’ailleurs cette partie qui servie de base à son article dans National Geographic.

IMG 1188ex359 Lhasa Potala

Ces récits de voyages et d’observations ne sont pas scientifiques car ils ne reposent pas sur une méthodologie rigoureuse mais fournissent néanmoins un témoignage pour des anthropologues. En effet, Harrer n’hésite pas à comparer sa culture à la culture tibétaine mais sans évaluer laquelle est la mieux (autant que je me souvienne, je n’ai pas relu récemment ce livre). En ce sens, Harrer fait preuve plutôt de relativisme culturelle, base de l’anthropologie moderne que d’ethnocentrisme. Le relativisme culturel dit que nos croyances, notre morale… sont relative à notre culture d’origine. Ainsi les occidentaux ont tendance à trouver ignoble de manger du chien tandis que les asiatiques n’ont pas cette répulsion. Il est donc impératif à un anthropologue de bien connaître sa propre culture et les aprioris qu’elle véhicule pour pouvoir observer de façon la plus impartiale une autre culture ou société.

Diverses méthodes reposent sur ce principe tel que l’observation participative (le chercheur participe à ce qu’il observe) et l’ethnographie. Ainsi pour certains chercheurs, il est impossible de comprendre une culture sans faire partie de cette culture. Poussé à l’extrême ce raisonnement dirait qu’il est impossible à un individu de comprendre une autre culture que la sienne. Néanmoins, après des années de vie dans une culture, il est déjà plus facile de comprendre la culture dans laquelle on vit, des années d’études également.

De façon générale, je vous invite à découvrir de nouvelles cultures à travers le cinéma -tant par le cinéma produit par une culture que par le cinéma sur cette culture. Mais il faut bien garder à l’esprit qu’une culture différente est simplement différente et que le cinéma ne reflète qu’une partie de n’importe quelle culture (à commencer par la notre). Vous pouvez toujours compléter votre exploration via des livres et des voyages et si vous voulez vraiment être rigoureux sur des traités d’anthropologie et d’ethnologie… Pour ma part, je me limite encore aux films, aux livres et aux voyages. Ils me permettent déjà largement de me faire comprendre qu’aucune culture n’est simple mais est régie par de nombreuses règles, une longue histoire… Et tout cela me pose des questions sur ma propre culture tout en faisant rêver à des pays lointains.

Logarithme népérien

Sept ans au Tibet (Seven Years in Tibet), 1997
Réalisé par Jean-Jacques Annaud
Avec Brad Pitt, David Thewlis, B. Wong…
Film américain
Durée 2h 15min

note perso :

Ultra méga cool

Voici la bande annonce en vo non sous-titré mais ça n’est pas grave.

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