L’émergence d’un nouveau virus pose de nombreuses questions qui nécessite que la science apporte des réponses. L’urgence sanitaire les réclame toujours plus vite. Mais la recherche scientifique prend du temps. Elle se modifie donc pour répondre au mieux à ces conditions tout en gardant ses critères d’exigences.
Se baser sur des experts et les connaissances existantes
La première chose est une des bases de la science, se reposer sur les connaissances scientifiques déjà connues mais aussi sur l’expertise technique acquise par des équipes de chercheureuses. Ainsi, par exemple, l’équipe qui a séquencé le génome du virus est dirigée par Shi Zheng Li qui est une experte des coronavirus chez les chauves-souris ayant déjà travaillé sur le SRAS-Cov :
https://www.instagram.com/p/B_AQqEejAvd/
Mais les connaissances antérieures peuvent être limitées par les choix des recherches effectuées avant. Dans notre société actuelle, ces choix sont liés aux financements. On découvre avec plus ou moins effarement que des recherches sur les coronavirus ont dû être arrêtées faute de financement :
L’ouverture de la recherche
Un autre point important est le partage rapide des connaissances. Pour cela, l’accès aux publications (et aux pré-publications) est importante. Or traditionnellement, les publications se font à travers des revues spécialisées qui sont payantes pour lae lecteurice (via un abonnement ou via un achat ponctuel). Mais depuis quelques années, il existe un mouvement pour « l’ouverture » de la science en rendant accessible les articles sans que lae lecteurice aient à payer.
De fait, la crise de la Covid-19 démontre une fois plus l’importance de cette ouverture qui permet plus facilement les collaborations :
Mais parfois, ces partages se font de façon illégale :
Ne pas sacrifier la qualité à la vitesse
Mais cette accélération de la recherche ne doit pas se faire au mépris des règles de qualités ou d’éthiques indispensables. C’est particulièrement le cas dans la recherche d’un traitement ou d’un vaccin. Ceci se font via des essais cliniques :
Si pour l’instant ces essais se font à partir de médicaments déjà connus, ils ne sont pas moins nécessaires. En effet, l’histoire de la médecine nous a appris qu’il est important de ne pas passer outre cette étape (et de la réaliser correctement) :
Un autre point important qu’il ne faut pas sacrifier à l’urgence, c’est l’éthique qui recommande de faire aussi correctement ses essais :
Mais pas que pour ces essais mais pour toute la recherche autour de Covid-19 :
Enfin, il ne faut pas oublier que même rapide, la science repose sur la revue par les paires des articles. De nombreux résultats présentés dans la presse repose sur des pré-publications, à savoir des articles n’ayant pas encore passé cette relecture critique par la communauté. Sans invalider pour autant ces annonces, une certaine réserve devrait être de mise.