18 mars 2020 Ln Arnal 0Comment
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Comme toujours sur ce site, il sera question de films et de séries. Celleux présents dans cet article où tous pour fond une édipémie et une pandémie. Si la situation actuelle vous rend anxieux, il est préférable de ne pas (re)voir ses fictions. Cela n’empêche pas de profiter de l’article.

N’hésite à utiliser le sommaire si tu veux ne lire qu’une partie de l’article.

Je compléterai probablement cette revue de web au fur et à mesure de la pandémie. Je compléterai cette revue de web avec d’autres sur des thématiques plus restreintes dont j’avouterais les liens ici. N’hésite pas à revenir régulièrement voir les ajouts ou à suivre le blog sur Twitter

Alors que le virus SRAS-CoV-2 se répend dans le monde, je vous propose des liens pour comprendre et prendre du recul sur la pandémie.

Quelques liens utiles

Le site du gouvernement français avec les informations de bases et toutes les mesures restrictives qui sont appliquées :

Le site de Johns Hopkins University (JHU) qui permet de suivre l’évolution de la pandémie

Le site pour suivre l’épidémie en France métropolitaine

Les autres revues de web

Les bases

Lors de l’épidémie d’Ebola de 2013-2016, j’avais écrit un article pour poser les bases de la lutte contre les pandémies :

Contagion : une épidémie de questions
Sorti en 2011, Contagion reprend les peurs alors récentes de pandémie face au SRAS puis à la grippe H1N1. Si dans les deux cas, la pandémie annoncée n’est pas arrivée, ce n’est pas le cas du virus du film qui déclenche très rapidement une pandémie mondiale. Le film s’intéresse à la réponse de la société (américaine) face à cette menace à travers divers personnages dont les destins s’entrecroisent. Mais qu’est-ce qu’une pandémie ? Quelle est la différence avec une épidémie ? Comment lutter contre ces maladies ? Voici quelques points que l’article d’aujourd’hui va essayer de répondre.

Les effets du confinement et de la quarantaine

 

A la recherche d’un traitement et d’un vaccin

Face à ce nouveaux virus, la course à la découverte d’un traitement et/ou d’un vaccin bat son plein. Il est donc important de se souvenir de comment sont fait les études qui permettent de savoir si un médicament peut être utilisé :

L’éveil : les essais cliniques
L’éveil est un film peu connu bien qu’il réunit Robert De Niro et Robin Williams. Il adapte le livre du Dr Oliver Sacks et de son travail sur les séquelles neurologiques de l’encéphalite léthargique. Ces malades semblent figés et absents. Il découvrira l’effet presque miraculeux de la L-Dopamine sur ces malades, les ramenant à la vie. En présentant le point de vue du médecin, ce film permet d’appréhender la recherche appliquée en médecine, recherche méconnue du grand public sous le terme d’essais clinique ou recherche clinique. C’est donc l’occasion de mieux comprendre cette recherche essentielle à nos systèmes de santé.

Ces derniers jours, l’hydroxychloroquine est présentée comme un remède possible. Néanmoins pour l’instant les études présentent de nombreux problèmes méthodologiques mais aussi la molécule présente des effets secondaires non négligeable pour un effet pas probant sur le SRAS-Cov2.

Un sexagénaire est mort après avoir ingéré du phosphate de chloroquine pour aquariums. Un fait divers qui illustre les dangers de l’automédicamentation.

Mais au-delà de l’hydroxychloroquine et les études du Pr Raoult, il y a des tests cliniques de différents traitements qui sont en cours dans toute l’Europe

Se tenant loin des controverses suscitées par le Pr Raoult, la Pr Florence Ader explique à l’AFP comment les leçons d’Ebola ont été tirées. Elle pilote à Lyon un essai clinique visant à trouver un traitement contre le coronavirus.

Et au-delà des traitements, des vaccins sont aussi cherchés et testés

A Seattle, dans l’État de Washington, aux États-Unis, quatre adultes ont déjà reçu une injection. Ils sont les premiers d’un groupe de 45 participants qui, dans les prochains jours, recevront une dose d’un vaccin expérimental mis au point dans le cadre d’un partenariat entre l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) et l’entreprise Moderna, basée à Cambridge, dans le Massachusetts, à l’autre bout du pays.

Au-delà de la biologie

La gestion des épidémies, des pandémies et plus généralement de la santé publique ne demande pas que des connaissances biologiques mais aussi des sciences humaines et juridique. Ces dimensions sont souvent peu connues de tout à chacun mais très importantes à prendre en compte dans la lutte contre la pandémie. Exploration à travers deux articles :

Le hussard sur le toit ou les effets d’une épidémie
L’histoire nous fait suivre un partisan Italien durant le début de l’épidémie de choléra de 1832, poursuivit par des espions autrichiens, il croise une jeune aristocrate et l’aide à rejoindre son château en Provence. Tout au long du film, on découvre l’hystérie et la peur des foules face à cette maladie peu connue et mortelle, les quarantaines et la disparition des structures de la société.

La santé publique pose la question des droits individuels face à la santé du plus grand nombre :

Arrestation de Mary Mallon
The Knick et le conflit entre santé publique et liberté individuelle
La série cherche à montrer la réalité médicale de l’époque. Elle montre ainsi des progrès rapide de la médecine du fait de découvertes importantes et des progrès de l’hygiène. Si les personnages principaux sont des chirurgiens, on voit également d’autres professionnels comme des ambulanciers, le gestionnaire de l’hôpital… et l’agent Speight de l’Inspection de la Santé.

La psychologie

Comment prendre soin de soi pendant le confinement :

La France vient d’entrer dans une période de confinement pour une durée d’au moins deux semaines. Or, le fait est que l’isolement peut mettre à mal notre santé mentale. Pas de panique, voici quelques conseils permettant de surmonter cette épreuve.

Sur les biais qui explique nos prises de risques :

L’écologie

L’épidémie de coronavirus Covid-19 en cours, qui a débuté à Wuhan à la fin de l’année dernière, illustre bien la menace que représentent les maladies infectieuses émergentes, non seulement pour la santé humaine et animale, mais aussi pour la stabilité sociale, le commerce et l’économie mondiale.

Les effets de la pandémie sur l’environement

La pandémie s’est accompagnée d’un dévissement des marchés financiers qui constitue un nouveau vecteur de propagation de la récession dans le monde. À court terme, celle-ci générera une réduction des rejets atmosphériques de CO2 d’une ampleur inédite.

Ce que la fiction nous apprend

Si la situation nous semble inédite, de nombreuses fictions plus ou moins du genre “film catastrophe” existent et alimentent notre imaginaire. Si la fiction permet de communiquer sur cet imaginaire commun, elle n’est jamais représentative de la réalité.

 

Virus, quarantaine et paranoïa : quand la réalité rejoint la fiction
Tandis que le public occidental redoutait de voir se réaliser un de ses divertissements à sensation, les citoyens de Wuhan, en quarantaine, dénonçaient les mensonges du régime en se référant sur les réseaux sociaux à une autre série à succès : Chernobyl de Craig Mazin. On dit souvent que la réalité dépasse la fiction, et Wuhan en fournit un bel exemple ; mais on oublie que la fiction nous offre des grilles pour penser la réalité.

Petit tour des erreurs et bonnes représentations dans la fiction dans cette vidéo en anglais (sous-titre en anglais disponible)

Ce que l’histoire nous apprend

L’usage de la quarantaine remonte à assez longtemps, petit retour sur l’évolution de ces pratiques :

La pandémie actuelle rappelle celle d’il y a un siècle de grippe espagnole :

The 1918 influenza pandemic was just long enough ago that it has slipped out of the collective consciousness. But as the novel coronavirus, COVID-19, spreads, more and more experts are turning to last century’s flu for clues on how to deal with a public health crisis of such massive proportions.

Et de façon générale, toutes les pandémies passées :

The 1918 influenza pandemic and 2002–2003 SARS outbreak suggest social distancing measures, communication and international cooperation are the most effective methods to slow COVID-19
Les années 1970 virent éclore le mythe d’un contrôle absolu et même d’une possible éradication des maladies infectieuses. La médecine disposait alors d’un arsenal d’antibiotiques permettant de traiter efficacement la plupart des infections bactériennes…

Les pandémies passées ont influé sur l’urbanisme de nos villes :

Peste, choléra, tuberculose… les épidémies ont contribué à façonner nos villes. Pendant des siècles, l’un des enjeux majeurs de l’architecture et de la conception des villes a été de permettre la circulation de l’air, jugé coupable de porter avec lui les mauvaises odeurs la peste, le choléra ou la tuberculose.

Penser le monde d’après… le confinement

On quitte le monde strict des connaissances scientifiques pour aller du côté de la réflexion politique et réflechir aux changement que la crise de la CoVid-19 et le confinement peuvent amener.

Tout d’abord en médecine, on découvre des usages de l’impression 3D qui resteront peut-être en partie après la crise. C’est sur ce point que j’ai axé ma mise à jour de mon article sur l’impression 3D :

Repomen nous entraine dans un futur proche où il est possible de remplacer tout organe défaillant de l’humain par un organe artificiel. Enfin tant qu’on paye son crédit. En effet si on ne rembourse pas son crédit, l’organe est repris. Et pas dans les meilleures conditions. Si le film présente une entreprise de biotechnologie avare de profits et se contrefichant du bien-être de ses clients, il montre néanmoins un monde où la défaillance d’un organe n’est plus un gros problème de santé. La question de produire des organes artificiels sur commande est une question d’actualité.

Ensuite, pour le monde scientifique, une grande partie des recherches actuelles autour du SRAS-Cov-2 sont publiées sous une forme ou l’autre de sciences ouverte. Cela permet d’accélérer la recherche en mettant le plus possible en commun les nouvelles connaissances :

Partout dans le monde, épidémiologistes, praticiens, ingénieurs (et tant d’autres) exploitent sans relâche le flot de données sur l’épidémie pour modéliser sa progression, prédire l’impact des interventions possibles ou développer des solutions aux pénuries de matériel médical.

L’occasion de (re)faire un playdoyer pour une science plus ouverte

Avec Silvère Mercier et Julien Dorra, nous co-signons ce texte, publié ce jour sur le Framablog. Il appelle à titrer les conséquences de cette crise du coronavirus sur les questions de diffusion des connaissances, en demandant la mise en place d’un Plan National pour la Culture Ouverte, l’Education Ouverte et la Santé Ouverte.

Enfin la question de la lutte contre le changement climatique revient avec une vision positive où les changements sociétaux et comportementaux sont possible :

Au cours des dernières semaines, les gouvernements du monde entier ont adopté des mesures draconiennes pour atténuer la menace de la COVID-19.

Mais aussi négative vis-à-vis de l’après confinement et de la relance de l’économie pour limiter la crise économique liée à la pandémie :

D’aucuns pourraient voir dans la crise sanitaire que nous impose le Covid-19 un cygne noir, à savoir un événement extrêmement rare, dont l’importance n’a d’égale que son imprévisibilité. Ils se tromperaient lourdement tant les cris d’alerte quant à notre impréparation à faire face à des crises pandémiques de plus en plus probables se sont multipliés ces dernières années.

 

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